Quantcast
Channel: deefblog
Viewing all articles
Browse latest Browse all 34

Le PS, le logiciel à perdre et le droit de vote des étrangers

$
0
0
On a longtemps dit qu'on avait en France la droite la plus con du monde. J'y ai pour ma part souscrit plus souvent qu'à mon tour. Mais je dois dire que depuis 2002, la connerie politique semble bien partagée par la gauche. Je dirais même plus : admirablement partagée.

En 2007 avec la candidature Royal, le PS s'est comporté comme le fit Chirac en 1981, préférant faire élire un ennemi politique plutôt qu'un adversaire "intime". Et bien entendu, après de telles basses œuvres, les éléphants intrigants n'ont pas hésité pas à revenir nous jurer qu'ils n'agissaient que dans l'intérêt du peuple, toute honte bue et trémolos dans la voix.

Depuis ces cinq dernières années, bien qu'ils aient été les tout premiers responsables de l'élection de Nicolas Sarkozy, les mêmes "champions" du monde socialiste continuent de s'adonner aux mêmes magouilles politiciennes sans jamais tirer la moindre leçon de leurs échecs.

À quoi assiste-t-on aujourd'hui ? Alors que le pays est dans un marasme économique et financier sans précédent, les sénateurs fraîchement élus, et disposant pour la première fois d'une courte majorité, n'ont rien trouvé de mieux à faire que ressortir la vieille antienne du droit de vote des étrangers.

Franchement, est-ce une priorité à l'heure actuelle ? Est-ce une proposition de loi qui améliorera notre pouvoir d'achat ou qui nous redonnera du travail ? Qui permettra de réduire la dette du pays ? Qui engagera un processus destiné à assainir nos finances ? Qui protègera nos services publics ? Qui initiera une nouvelle politique d'économies d'énergie ou de mise en place d'une transition plus volontaire vers des énergies renouvelables ?

Est-ce une proposition de loi qui s'attaque aux problèmes de l'enseignement ou de la recherche ? Qui envisage un début de solution pour rétablir les comptes de notre système de santé ? Qui cherche à améliorer le système judiciaire, la surpopulation carcérale, la délinquance, les zones de non-droit, le problème de la récidive ou des peines non effectuées ?

Les sujets sont pourtant nombreux, urgents, critiques même. Les souffrances sont réelles, elles durent depuis longtemps. Mais rien de tout cela ne semble concerner nos sénateurs socialistes et apparentés. Non, rien que d'accorder le droit de vote aux étrangers.

Le droit de vote aux étrangers, je suis clairement contre. C'est non seulement hors sujet en ce moment, mais c'est aussi tout simplement hors de question. Le droit de vote est le prolongement direct de la nationalité. C'est le pouvoir souverain, inaliénable du peuple. Et, en France, n'en déplaise aux bobos néo-bolchéviques, c'est celui des Français. Point. Si on souhaite voter et qu'on n'est pas Français, la solution est simple : on fait sa demande de naturalisation.

J'ai bien entendu les arguments ici et là. Les étrangers qui travaillent et paient leurs impôts depuis des années devraient pouvoir participer aux élections locales pour "favoriser" leur intégration. Foutaise. On a supprimé en France le suffrage censitaire en 1848, ce n'est tout de même pas pour le réintroduire de façon détournée 164 ans après. Bonjour la modernité et bonjour l'innovation... Quant à l'intégration, on revient toujours au même point : quand on veut s'intégrer dans un pays d'accueil, on se fait naturaliser. Aux États-Unis et au Canada, la question ne se pose pas. Pour voter, quelles que soient les élections, il faut avoir la nationalité. Et je ne parle pas des pays du Maghreb où le seul droit dont disposent les étrangers est celui de fermer leur gueule et de se faire le plus discret possible, quand bien même ils vivraient sur place depuis des décennies. J'en sais quelque chose, j'y suis né, au Maghreb. Et j'y ai vécu plus de dix ans.

Le deuxième argument est encore plus débile : "regardez en Europe, quasiment tous les pays l'ont fait". Ce à quoi je réponds : si tous les crétins vont se jeter du haut d'un pont, doit-on les suivre juste parce que c'est la mode ? Chacun fait comme il veut et rien ne nous oblige à faire quoi que ce soit "parce que les autres le font". D'autant que, quand on se penche cinq minutes sur le cas des pays européens qui ont soi-disant accordé ce droit, on se rend compte que les choses sont bien plus nuancées qu'on essaie de nous le faire croire : en Espagne, par exemple, c'est le système de la réciprocité qui est en vigueur et les ressortissants des pays qui n'ont pas signé cet accord de réciprocité ne peuvent pas voter.

C'est quand même la moindre des choses. On a accordé le droit de vote aux Européens parce que ce droit est réciproque dans toute l'Europe.

Enfin le troisième argument est une véritable perle de subversion : "ce n'est pas parce que les autres (pays) n'accordent pas aux Français le droit de vote que nous devons pas le leur accorder". Sous-entendu : soyons plus "intelligents", plus généreux, plus altruistes que les autres. Eh bien, moi je n'ai pas envie d'être plus "intelligent, généreux et altruiste" avec le reste du monde. Le reste du monde, je m'en contrefous. Quand le reste du monde montrera sa générosité, je serai prêt à montrer la mienne.

Sur la planète où on vit, en état de guerre permanent, la gentillesse n'est pas et n'a jamais été de mise. Non, tout le monde n'est pas beau et tout le monde n'est pas gentil.

Devant ce fatras politicien, sans compter l'accord Verts-PS qui prône l'abandon du siège permanent à l'ONU et du droit de véto — anachronique selon Duflot l'hystérique — et un nombre incroyable d'âneries du même acabit, je constate que décidément la gauche est pathétique. Ou pire : traîtresse. Oui, traîtresse, car elle œuvre ni plus ni moins contre les intérêts du pays. En temps de guerre, ce type de comportement c'est douze balles dans la peau. Donnez-moi un fusil !

Ah mais oui, le fusil, je l'ai. Moi qui n'ai jamais voté à droite, je me trouve pour 2012 devant un choix cornélien ; le choix entre une gauche vicieuse et démago comme ce n'est pas permis, et une droite plus cruelle et incompétente que jamais. Bref, entre la peste et le choléra.

En tout cas, je le dis comme je le pense : que le PS et les écolos continuent comme ils le font, et cette fois, la gauche n'aura pas ma voix.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 34

Trending Articles