
Depuis que j'ai ouvert ce blogue, j'ai appris bien des choses et notamment à regarder de temps en temps les statistiques — je n'emploie pas le terme "analyser", parce que je n'en tire de fait aucune analyse, considérant ces chiffres comme purement informatifs et parfaitement secondaires. Je les regarde surtout parce que 1, j'ai des yeux (ben si) ; 2, que mon hébergeur a créé cette fonction l'an dernier et 3, qu'elle fait partie de l'interface de gestion. Je précise qu'outre le fait que je n'en tire aucune gloriole, voire que je m'en fiche comme de ma première paire de chaussettes, cela n'influe en rien sur ma façon de publier, ni sur la fréquence (qui s'est nettement amenuisée ces deux dernières années, mais ça, c'est un autre sujet) de publication, et encore moins sur les sujets que j'aborde ici.
Non, ce qui ne cesse de m'étonner, c'est la provenance des visiteurs. Mon blogue est un peu atypique, il n'a aucune "ligne éditoriale" (quel grand mot pour un blogue... je lui préfère d'ailleurs thématique, c'est moins pompeux et plus proche de la réalité) et aucune visibilité. Bref, c'est un tout petit blogue anonyme (dans le sens : pas fréquenté, pas zinfluent du tout). Et, de mon point de vue, c'est très bien comme ça — je ne cherche pas et n'ai jamais cherché, en cinq ans, à développer sa notoriété. L'ai-je déjà dit ? Je m'en carre le mou avec un fémur de homard les jours d'ouverture, et de fermeture aussi.
Mais dans ce cas, d'où viennent ces visiteurs "étrangers" ? Je veux dire, par exemple, tous ces Américains. Je comprends qu'il y ait une majorité de visiteurs localisés en France, mon blogue est écrit en français, ça paraît logique. Mais que le deuxième pays soit les Étas-Unis reste un vrai mystère : je n'y connais personne. Enfin, si, une personne (à New York). Mais je doute qu'elle soit à l'origine d'autant de visites.
À une époque, j'avais installé un compteur qui localisait les visites par ville. Et j'avais noté que les visiteurs américains provenaient en majorité de Mountain View... qui est la ville où est installé Google, propriétaire de mon hébergeur. À croire donc que nos amis étazuniens surveillent tout, y compris des blogues insignifiants tels que le mien. Big Brother, oh sweet Biggy, do you really watching me ?
En troisième position vient le Canada. Là, rien à dire. Mon histoire avec ce pays, et plus précisément avec le Québec, est connue de tous ceux qui me lisent. Étant donné les relations que j'y entretiens et le nombre important de billets que j'y ai consacrés, il me paraît également normal d'avoir les visiteurs qui s'y rapportent.
Puis la Roumanie, la Belgique, l'Allemagne, la Suisse, le Royaume-Uni, les pays du Maghreb, mais aussi la Russie (qui n'apparaît pas dans ce tableau), les Émirats arabes unis, Israël, le Sénégal, le Brésil, l'Indonésie, la Chine… Je ne vais pas tous vous les citer, inutile : juste pour souligner que je n'y connais strictement personne, mise à part peut-être la Suisse, et encore, pas directement. Et pourtant, chaque jour, mon blogue enregistre des visiteurs de ces pays.
Les pays dits francophones (Suisse, Belgique, Maghreb), là encore, je peux comprendre. Après tout, Google aidant, les recherches et le hasard doivent sans doute les diriger sur certaines pages de ce blogue. A priori, ce sont des gens qui lisent le français, ils peuvent donc même éventuellement revenir jeter un œil ici de temps en temps.
Mais les Allemands ? Les Anglais ? Et tous les autres ? Énigme et boule de suif. Vraiment. Parce que si je me réfère à ma façon de consulter le Net et de lire les autres blogueurs, ça ne colle pas. En effet, bien que je sois en mesure de lire l'anglais, je ne vais jamais sur des blogues anglais ou américains. Les blogues en allemand, n'en parlons même pas (j'ai certes des origines allemandes mais je suis totalement hermétique à cette langue).
C'est vrai. En général, les blogueurs ont tendance à rester dans leur petite blogosphère "naturelle". Rares sont ceux qui surfent dans des langues autres que la leur (quand ils ne restent pas dans leur propre cercle : soit politique, soit de gauche, soit de droite, soit littéraire, féminin, mode, musique, etc.).
Toutefois, il semble que certains internautes n'hésitent pas à naviguer hors de leurs "frontières" linguistiques. Je n'en fais pas partie, je l'admets. Par flemme, surtout. Et vous ?