— Alors ?
— Alors, j’ai craqué.
— Comment ça ?
— Mon vague à l’âme chronique sans doute. Ajouté au désœuvrement d’un énième week-end solitaire aussi. Le cocktail est parfois difficile à gérer. Tu tournes et retournes en rond, tu ne sais plus quoi inventer pour tromper l’envie. J’ai fini par capituler.
— Tu n’as pas essayé de résister ?
— J’avais envie de fumer une cigarette depuis la veille, samedi. J’ai lutté jusqu’à huit heures moins le quart dimanche. Le tabac ferme à huit heures. J’ai acheté un paquet.
— Zut.
— Oui. Si j’avais eu un fumeur “sous la main”, je lui aurais demandé une cigarette pour m’ôter cette fichue envie, je l'aurais fumée et baste. Mais pas plus de fumeur dans mes entourages que de beurre en broche. Et au tabac, on ne peut pas juste acheter un clope. J’ai pris des Benson.
— Tes cigarettes préférées. Pardon, ex-cigarettes…
— Mouais. C’est pas une raison. Ça a été comme un signal.
— De quoi ?
— De débandade. Crise d’oralité aiguë. J’ai non seulement fumé les trois quarts du paquet entre vingt-et-une heures et six heures du matin, en regardant toutes les séries idiotes que j’avais téléchargées, mais j’ai aussi vidé le frigo.
— Ah. Le comportement compulsif d’un ex-fumeur… qui fume.
— Oui. Je me suis goinfré toute la nuit en fumant comme un pompier.
— Ça faisait combien de temps que tu avais arrêté ?
— Trois mois pile.
— Ben voilà. Dis-toi que tu as fêté tes trois mois.
— Je culpabilise. J’ai mal au ventre. Et j’ai la bouche pâteuse.
— Qu’as-tu fait du reste du paquet ?
— Jeté, avec mes poubelles cet après-midi.
— Tu n’es pas le premier à qui ça arrive de rechuter. Et ton moral ?
— Trente-sixième dessous. C’est déjà pas brillant en temps normal. En plus, là, j’ai foiré sur toute la ligne.
— Il y a eu mort d’homme ?
— Nan.
— Alors, il ne s'est rien passé.
— Alors, j’ai craqué.
— Comment ça ?
— Mon vague à l’âme chronique sans doute. Ajouté au désœuvrement d’un énième week-end solitaire aussi. Le cocktail est parfois difficile à gérer. Tu tournes et retournes en rond, tu ne sais plus quoi inventer pour tromper l’envie. J’ai fini par capituler.
— Tu n’as pas essayé de résister ?
— J’avais envie de fumer une cigarette depuis la veille, samedi. J’ai lutté jusqu’à huit heures moins le quart dimanche. Le tabac ferme à huit heures. J’ai acheté un paquet.
— Zut.
— Oui. Si j’avais eu un fumeur “sous la main”, je lui aurais demandé une cigarette pour m’ôter cette fichue envie, je l'aurais fumée et baste. Mais pas plus de fumeur dans mes entourages que de beurre en broche. Et au tabac, on ne peut pas juste acheter un clope. J’ai pris des Benson.
— Tes cigarettes préférées. Pardon, ex-cigarettes…
— Mouais. C’est pas une raison. Ça a été comme un signal.
— De quoi ?
— De débandade. Crise d’oralité aiguë. J’ai non seulement fumé les trois quarts du paquet entre vingt-et-une heures et six heures du matin, en regardant toutes les séries idiotes que j’avais téléchargées, mais j’ai aussi vidé le frigo.
— Ah. Le comportement compulsif d’un ex-fumeur… qui fume.
— Oui. Je me suis goinfré toute la nuit en fumant comme un pompier.
— Ça faisait combien de temps que tu avais arrêté ?
— Trois mois pile.
— Ben voilà. Dis-toi que tu as fêté tes trois mois.
— Je culpabilise. J’ai mal au ventre. Et j’ai la bouche pâteuse.
— Qu’as-tu fait du reste du paquet ?
— Jeté, avec mes poubelles cet après-midi.
— Tu n’es pas le premier à qui ça arrive de rechuter. Et ton moral ?
— Trente-sixième dessous. C’est déjà pas brillant en temps normal. En plus, là, j’ai foiré sur toute la ligne.
— Il y a eu mort d’homme ?
— Nan.
— Alors, il ne s'est rien passé.